Projet Convoi 77 : des élèves du lycée Marcinek de Poznan reconstituent la biographie de l’un des déportés du Convoi 77 [pl]
Convoi 77 est une action éducative portée par l’association du même nom et qui a pour objectif de reconstituer, par des recherches locales, le passé de l’un des 1400 déportés de ce convoi- l’un des derniers-parti de Drancy à l’été 1944 pour les camps nazis. Ce projet, qui bénéficie du soutien du Ministère français de l’éducation nationale et de la jeunesse, allie méthodologie de la recherche, travail de mémoire et développement des compétences linguistiques.
Trois élèves du lycée Marcinek à section bilingue francophone de Poznan se sont lancées dans l’aventure. Accompagnées par leur professeur de français, Mme Anna Klinger, Kinga, Marta et Róża ont entrepris de retracer la vie d’Isaak Jakubowicz, né à 150 km de Poznan, en décembre 1922. Cette recherche a conduit les élèves à examiner des archives historiques, entreprendre des recherches sur Internet, entrer en contact avec l’un des descendants d’Isaak, M. Gérard Jakubowicz avec lequel elles ont pu échanger et qui leur a ouvert la porte de la mémoire familiale. Cette recherche les a menées de Kalisz à Roanne.
Leurs découvertes (des photos, des témoignages, un livret de travail, des extraits d’un journal intime…) leur ont permis de redonner vie à Isaak et aux membres de sa famille, de son adolescence à son incarcération. Lors de leur travail, Kinga, Marta et Róża se sont heurtées aux difficultés de la recherche historique, certaines informations étant en effet difficiles, voire impossibles à vérifier. C’est un portrait aussi émouvant que vivant qu’elles livrent d’Isaak Jakubowicz et qu’il est possible de découvrir sur le site du projet Convoi 77 : https://convoi77.org/pl/deporte_bio/isaac-jakubowicz/
Ce travail de recherche, aussi fouillé que remarquablement bien écrit, s’inscrit de fait dans un devoir de mémoire puisque comme l’écrivent Kinga, Marta et Róża : « Le but de notre travail est de retracer la vie d’Isaak, d’approfondir nos connaissances historiques et nos connaissances linguistiques en français, mais surtout de faire réfléchir les gens, de ne plus jamais permettre de telles atrocités, de ne plus jamais rester indifférents, de ne pas oublier ».
Pour savoir plus sur le projet, cliquez sur l’image ci-dessous :